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Soultzmatt est citée dès 1044 dans une charte relative à la cour épiscopale. Son nom peut s'expliquer par la présence d'une source au goût acide et salé, coulant dans la prairie (Sulz : sel, Matte : pré).
Au Moyen Âge, Soultzmatt appartient au Haut Mundat des Evêques de Strasbourg. Le village est alors le centre de la Talgemeinde, communauté réunissant les localités de la vallée de l'Ohmbach. De nombreuses familles nobles habitent la localité, d'où son nom de "Vallis Praenobilis", la "Vallée Noble". Sept châteaux sont construits, dont seul le Wagenbourg subsiste aujourd'hui.
Les armoiries de la commune sont "d'or au coq de sable, crêté, barbé et membré de gueules, passant sur un mont de trois coupeaux de sinople". Cet emblème lui a été attribué par Louis XIV, le "Roi Soleil" en 1699.
Sur les hauteurs méridionales de Wintzfelden, on distingue encore les fondations du couvent de Schwartzenthann, fondé au début du 12e siècle et abandonné suite à la guerre des Paysans en 1525. Le "Codex Guta-Sintram" y a été calligraphié en 1154 par la chanoinesse Guta. Les vestiges du couvent sont regroupés dans le lapidarium situé à côté de l'église Sainte-Odile.
La vallée est successivement pillée et incendiée en 1298 par Thiébaut de Ferrette en 1298, en 1375 par les Anglais, en 1444 par les Armagnacs, en 1571 par les Navarrais, puis en 1670 par les troupes de Turenne. Après la Révolution, les villages de la Talgemeinde obtiennent le statut de commune. Wintzfelden reste alors rattaché administrativement à Soultzmatt.
Une petite mine de fer fonctionne dès le 18e siècle dans le vallon du Kaltebach, derrière Thannwiller. L'exploitation est abandonnée en 1828, en raison de la mauvaise qualité du minerai et du prix de son transport jusqu'au haut-fourneau de Bitschwiller.
Au début du 19e siècle, un atelier de filature et de tissage s'implante à Soultzmatt. En 1900, les ateliers emploient 670 ouvriers. Victime de la crise, l'usine textile ferme en 1979.
